Ce post fait suite à L’expressivité du sensible. J’en tire des pistes de travail pour les chanteurs/chanteuses.
- La recherche des sources d’expressivité dans la voix incarnée/incorporée. Le rapport au souffle, qui est la clé, le vecteur, l’instrument véritable. Le rapport au corps comme instrument complet, non clivé, « organisme-personne ».
- Travailler sur les micro-mouvements (intérieurs et extérieurs). Développer l’attention, l’écoute interne, individuelle, mais aussi collective, en pratiquant les échanges de micro-mouvements (mobilisation pour autrui, de l’épaule, du cou, de la tête, du bassin, etc …).
- Partager la sensation du toucher ; de la chaleur, …
- Travailler ensuite sur les postures, de même par micro-déplacements : en prenant conscience que chaque geste, chaque posture est porteuse de sens, porte une intention, une direction….
- Travailler, par analogie avec les micro-mouvements, et/ou en lien avec eux, sur le nuancier musical/vocal (volume, couleurs, …). Le nuancier musical est trop souvent purement technique. Le travail fin sur le mouvement permet un accès à la nuance expressive.
- Travailler sur les postures, micro-mouvements et gestes de l’adresse : adresse vers l’auditeur (réel ou fictionnel), adresse au public (réel ou fantasmé, ..), prendre conscience que chaque « geste » musical (artistique) « s’adresse à ».
- Intégrer dans le travail la prise de conscience de la « praxie », mémoire du système nerveux, mémoire du corps, de chaque mouvement travaillé, de chaque posture soigneusement formée, pour l’exécution musicale, ensuite. Travailler sur la répétition du geste, la répétition du mouvement, la répétition de l’attention (jusqu’à la mémorisation neuronale ?): l’inscription de la trace.
- Travailler le mouvement conjoint dansé/chanté. Soit les rapports élan/battue – relâchement (le boum et le hey), avec le déroulé musical, le déroulé du souffle, l’intonation (la qualité de l’intonation), le volume, le timbre, les couleurs vocales, … Toujours à la fois individuel et collectif.