Il y a quelques jours à peine, je lisais la recension des entretiens que Laure Adler a eus avec Erri De Luca (c'est dans le dernier volume de L'Entretien 1). Il reprenait cette idée qu'il avait rendue dans La Parole contraire (je l'avais notée en 2015):
Un proverbe dit: "Donne de la voix pour les muets." Tel peut être le rôle de l'écrivain, donner de la voix pour les muets, et pas seulement inventer des histoires - comme le veut son métier - mais en tant que citoyen, il doit se donner une autre tâche: donner de la voix pour les muets.
Hier, j'ouvre le très beau recueil Amérique - Des écrivains en liberté2 qui débute par une rencontre avec Jim Harrison. La première citation en exergue de ce dialogue est la suivante:
Il faut donner une voix aux gens qui n'en ont pas. Je crois que telle est la responsabilité de l'écrivain.