Dans la symbolique occidentale, les 5 éléments sont l’eau, la terre, le feu, l’air et l’éther.
Cfr Hartmut et Gernot Böhme, Feu, eau, terre, air – une histoire culturelle des éléments, Munich 1996.1
Il est cité par Alain CUGNO, L’air, Seuil, 1999 (p. 91):
Il s’agit de retrouver le sens de la nature à la racine du sentir humain, de mesurer combien la compréhension des éléments est aussi celle de l’homme par lui-même. Le livre retrace la théorie des quatre éléments d’Empédocle à Lavoisier et la façon dont le microcosme humain en est le miroir. La conclusion est que nous avons perdu ce lien aux éléments et que cette perte est à l’origine de la destruction croissante de notre environnement. Ce qui s’est trouvé exclu est toute la dimension symbolique, et nous avons perdu du même coup les émotions qui se disaient à travers elle. Ainsi sommes-nous passés du feu de la passion à la chimie des relations psychologiques.
L’écriture coréenne
Dans la genèse de l’écriture coréenne, les 5 éléments sont le bois, le feu, la terre, le métal et l’eau.
A chacun des 5 éléments correspond une des 5 consonnes de base, qui renvoie à l’image de l’organe sollicité, mais aussi à une note, à une saison et à une direction:
le bois = les molaires, le printemps, le mi, l’Est
le feu = la langue, l’été, le sol, le Sud
la terre = les lèvres, l’été indien, le do, le centre
le métal = les incisives, l’automne, le ré, l’Ouest
l’eau = la gorge, l’hiver, le la, le Nord
Le rapport entre les éléments et les directions n’est pas sans évoquer le magnifique recueil de V.Segalen, Stèles: il est divisé, lui aussi, en cinq parties. Stèles face au midi, Stèles orientées, Stèles occidentées, Stèles du bord du chemin, Stèles du milieu.
Et sur l’écriture coréenne, plongez-vous dans L’écriture du coréen – Genèse et avènement – La prunelle du dragon, L’Harmattan, 2000. Textes réunis par J.P.Desgoutte.
Voyez aussi Les enjeux sémiologiques du coréen