Un dimanche d'automne, sous des torrents de pluie, je visite le Musée Matisse au Cateau-Cambrésis.
J'entre avec bonheur dans les salles d'exposition temporaire, consacrées pour cette dernière journée encore, au travail de Janos Ber. C'est un vrai moment de grâce. Les toiles les plus récentes dégagent une beauté et un équilibre parfaitement réjouissants. Je suis à nouveau transporté par cet étrange impression de me remplir d'énergie. La vibration des bandes de couleurs, le cadencement presqu'irrégulier, libre mais parfaitement maîtrisé, les tracés - qui m'évoquent aussitôt le travail d'Ubac, avec qui la parenté minérale n'est pas fortuite, constituent un foyer de vitalité extraordinaire.