Depuis plus d’un an maintenant, je suis installé dans un petit appartement à L. Des fenêtres de mon séjour, de mon bureau, je suis face au ciel. En ce début décembre, je retrouve la lumière de l’hiver dernier, avec des ciels fantastiques, les grandioses draperies du lever de soleil.
L’air de l’été mûrissait silencieusement sur mon petit balcon nordiste, les soirées étaient pleines de douceur, que je passais à lire.
L’hiver, c’est autre chose, l’ombre couvre sèchement le jardin, le givre a brisé les dernières salades, étreint la sauge, figé les roses. Mais, par-dessus les toits que mon point de vue domine, le ciel semble une fournaise.