[Ce petit texte de Walter BENJAMIN fait écho en moi à … « l’irrésolu, qui le résout ? » de Goethe, dans son hommage à Nezâmi . Benjamin répond à la question, d’autre façon. Le mystère, l’incertitude, demeurent].
Qu’est-ce qui est « résolu » ? Toutes les interrogations de la vie déjà vécue ne demeurent-elles pas derrière nous, comme une coupe de forêt qui nous bouchait la vue ? La défricher, ou ne serait-ce que l’éclaircir, nous y songeons à peine. Nous continuons à avancer, nous la laissons derrière nous, et, vue de loin, le regard peut certes l’embrasser, mais elle reste indistincte, incertaine et dans une confusion d’autant plus énigmatique.
Sens unique, p. 118