Scottish National Gallery, octobre 2016. Je reste en arrêt devant le petit paysage peint par Richard Parkes Bonington 1802-1828, comme devant un rêve : celui d’un monde perdu, paradisiaque. Et pourtant, l’Europe sortait des grandes années sombres du bonapartisme, des guerres incessantes. Mais quand Bonington s’installe en France (dès 1818) puis voyage en Europe (à partir de 1821), le vieux continent est provisoirement pacifié et le romantisme se déploie sur fond de restauration.
Ce paysage est italien sans doute, du moins c’est comme cela qu’il m’apparaît. Il n’est pas tout à fait exempt d’inquiétude et pourtant, au premier regard, dans l’automne de cette visite écossaise, j’y sens toute la douceur d’un rêve perdu. Partir ! Aller là-bas …