Où il est question du Paradis – et de ce qu’on y chante !
Dans le film de GODARD, Notre musique – 3e partie: Royaume III, le Paradis apparaît comme un jardin, une nature très verte, mais assez froide, peu accueillante. Il est occupé par des Marines américains en uniforme de parade (col marin, calot) qui gardent les limites du royaume, derrière une grille/un grillage plutôt, au bord de l’eau — qui doit être celle d’un lac dans lequel trempent les branches des arbres les plus proches. On entend la marche des Marines : Les Marines américains/des États-Unis gardent les rues du Paradis. Un message qui se veut rassurant. Bigre !
En écho, Giovanni BORGOGNONE cite Robert KAGAN, dans un article très éclairant, publié par la revue Conférence (n°29, 2010) sous le titre « L’anti-européanisme des Américains »: Pour le vieux continent, la meilleure chose serait donc d’accepter le « prix du Paradis », c’est-à-dire la présence d’une Amérique forte et même hégémonique.