Dans le travail d’ensemble, je demande que chaque chanteur/chanteuse fasse, lui/elle-même, la totalité du son; produise, pour soi, le son complet, l’expérience sonore complète, telle qu’il/elle voudrait l’entendre de la part de la totalité du groupe, et ne se contente pas de l’expérience sonore partielle de sa propre voix, dans la crispation inquiète d’une écoute individuelle, tournée vers soi, comme le seul fragment d’un tout. Faire tout le son, pas une partie du son !
Le résultat est significatif. D’abord parce que l’autonomie du chanteur comme sa capacité d’écoute s’en trouvent renforcées. Ensuite parce que la sonorité de l’ensemble gagne en densité, en rondeur, en plénitude. Avec pour effet, par la jouissance de l’écoute attentive, de renforcer le son commun dans le faisceau des voix individuelles.